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BIOGRAPHIE
Nasser Assar est né le 26 septembre 1928, à Téhéran, en Iran. Dès l'âge de sept ans, il commence à peindre et à se familiariser avec la calligraphie. Après des études à la Faculté des Beaux-Arts de Téhéran, il décide de s'installer à Paris en 1953, avide de nouvelles expériences. Sa culture est empreinte de poésie et de philosophie. Ses influences artistiques sont diverses. Il se situe dans la tradition romantique d'un Caspar David Friedrich, revendique l'influence de Bonnard et de Giaccometti, et sa proximité avec la peinture chinoise de la Haute Epoque est incontestable. Il appréhende dans cet art oriental la valeur de l'espace réel, non perspectiviste, ainsi que la spontanéité du geste.
Sa rencontre avec le critique d'art Julien Alvard est déterminante. Ce dernier signe la préface de sa preemière exposition personnelle, en 1955, à la galerie Prismes, 6, rue Monsieur le Prince. Il y souligne que «les harmonies de ses encres reflètent pour une part certaines sources éclatantes de l'Orient médiéval tanndis que d'autres fondées sur les plus minces rapports de tons s'orientent naturellement vers un art de dééchiffrement, un art de la sensation particulier à notre époque».
Il participe à plusieurs expositions de groupe, successivement au Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris, en 1957 (<<Comparaisons»), puis au Salon des Réalités nouvelles, à Paris, en 1958, ainsi qu'à Vienne, en 1959, (<<Jeunes peintres d'aujourd'hui»). Julien Alvard l'associe également à l'exposition «Antagonismes», au Musée des Arts Décoratifs de Paris, aux côtés de Benrath, Duvillier, Graziani, LerÎn ...
Il perfectionne sa technique, les mouvements graphiques étant irisés d'une lumière sourde, presque d'une opacité sous-marine. La couleur se noue et se dénoue comme des nuées dans le ciel. A travers les brumes et leur errance hivernale, émergent des signes du chaos originel. Les formes semblent exprimer un monde spirituel et sensible, au-delà des apparences. Comme le souligne Yves Bonnefoy, le peintre se fait «le témoin de la matière en train d'engendrer la forme, de la nature en sa puissance originelle, germinative: natura naturans comme disaient les philosophies qui savaient encore qu'il y a quelque sens à imaginer que l'univers est une sorte d'être vivant».
La galerie Bellechasse, à Paris, organise en 1960 sa deuxième exposition personnelle. A cette occasion, Alvard souligne l'évolution de son oeuvre: «Il prolonge à sa façon cet éblouissant naufrage de taches et de gestes qui a marqué le milieu du siècle. De plus en plus tournée vers la calligraphie, sa peinture s'enfonce dans le demi-jour du camaïeu. [agilité de ses gestes et de ses traits, la rapidité de ses mouvements s'est intensifiée. LOrient de l'art s'y montre sans artifices, mobile, insaisissable et à fleur de nerfs.»
En 1961, Nasser Assar est un des treize peintres choisis pour représenter la France à la seconde Biennale de Paris, le magazine «Arts» le désignant comme une des deux découvertes majeures de l'exposition.
Sir Herbert Read signe la préface de sa première expoosition personnelle à l'étranger, en décembre 1961 à la Lincoln Gallery de Londres, en soulignant la qualité de cet art calligraphique, où l'intuition de la forme semble être la révélation d'une invention divine, et dont la limpidité ne peut se retrouver dans aucune autre écriture humaine.
Julien Alvard, en 1962, parle d'une peinture déconcertante par sa vivacité d'exécution: «Elle coule d'un bond et se retourne d'un trait. Elle évoque l'Extrême Orient par l'atmosphère, la brume, le halo dans lequel baigne ce nervosisme, mais elle dépasse le conventionnel dès l'instant qu'elle saisit la réalité d'un monde complet mais immergé qui n'a pas connu le jour et n'est pas destiné à le connaître.»
Des peintres nuagistes, Nasser Assar est peut-être le plus atypique, dans la mesure où le signe calligraphique révèle une certaine représentation de la réalité, une dimension formelle. Pour autant, son travail sur la transparence et la profondeur est proche de celui de Benrath ou de Lerin. Les dilutions et opacités dans sa peinture révèlent la recherche de la lumière originelle, issue du Néant, clans un espace tridimensionnel. La lumière semble inhérente à la matière, à la couleur des éléments. Elle témoigne aussi de la flamme intérieure du peintre, en harmonie avec les choses.
A partir de 1964, l' œuvre de Nasser Assar semble quitter les rivages de l'abstraction, des formes végétales et animales se dégageant de l'indistinction antérieure. Désormais, Nasser Assar peint des arbres, des prairies, des rochers, de grands morceaux de ciel, dans une relation permanente et apaisante avec la nature. Pour Nasser Assar, cette identification avec l'évidence du monde est l'essence même de la peinture, reliant les signes et les formes au réel. Comme l'avait souligné avec justesse Jean Grenier dans la revue «Cimaise» en 1963, «une vie les anime qui est celle de la grande Nature, dont elles ne sont que de fugitives apparitions. Elles en sortent pour y rentrer, mais elles ont un accent qui donne à l'ensemble une vivacité qui trahit le sentiment de l'humain.»
PRINCIPALES EXPOSITIONS PERSONNELLES
1955 Galerie Prismes, Paris,
préface de Julien Alvard 1982 Galerie H. Trintignan, Montpellier,
préface de].P. Guibbert
1960 Galerie Bellechasse, Paris,
préface de Julien Alvard 1984 Galerie Georges Fall, Paris,
«Le haut message des forêts»,
1961 Lincoln Gallery, Londres, préface de C. Esteban
préface de Sir Herbert Read
1986 Patricia Carega Gallery, Washington
1962 Galerie Smith, Bruxelles, Galerie Georges Fall, Paris,
préface de Julien Alvard «Des arbres de rencontre»,
préface d'A. Madeleine-Perdrillat
1963 Galerie H. Le Gendre, Paris
1989 Association Les Amis du Livre et des Mots,
1964 Galerie Smith, Bruxelles, Avignon, «Nasser Assar et les poètes»
préface de Gérald. Gassiot-Talabot
2001 Galerie Alain Couturier, Nice,
1965 Galerie LœiI Ecoute, Lyon texte d'Yves Bonnefoy
1966 Upper Gosvenor Galleries, Londres, 2007 Galerie Lambert RouIand, Paris,
préface de Michael Sullivan «Les arbres de Nasser Assar»
1967 Musée Galliera, Paris, «Hepta»,
préface d'Yves Bonnefoy
1972 Galerie du Triangle, Paris,
«Lindivisible», préface de Claude Esteban
1975 Galerie de Bellechasse, Paris, préface d'Yves Bonnefoy
Galerie H. Trintignan, Montpellier, préface de P. Waldberg
1977 Galerie Zand, Téhéran Galerie Litho, Téhéran
1978 Galerie de la Différence, Bruxelles, préface de John Jackson
Galerie La Touriale, Marseille, préface de Bernard Noël
1979 Galerie de Bellechasse, Paris, «Icônes», préface de Roger Munier
1980 Galerie Armand Zerbib, Paris,
«Œuvres de 1960»
1986 Patricia Carega Gallery, Washington
préface d'A. Madeleine-Perdrillat
1989 Association Les Amis du Livre et des Mots,
2001 Galerie Alain COuturier, Nice,
2007 Galerie Lambert les arbres de Nasser Assar
MONOGRAPHIE ET PRINCIPAUX CATALOGUES D’EXPOSITION
«On the art of Nasser Assar»,
Catalogue de l'exposition à la Lincoln Gallery, Londres, 1961, préface de Sir Herbert Read
«Nasser Assar»,
Catalogue de l'exposition à la galerie Smith, Bruxelles, 1962, préface de]. Alvard
«Nasser Assar»,
par Jean Grenier, Cimaise n° 6, 1963
«Nasser Assar»,
par Mickael Sullivan, Préface de l'exposition N.A. à Upper Grosvenor galleries, Londres, 1966
«Nasser Assar»,
par Yves Bonnefoy, musée Galliera, 1967, texte d'Yves Bonnefoy, repris dans «Sur un sculpteur et des peintres», éditions Plon 1989, (Coll. Carnets)
«I’indivisible»,
Catalogue de l'exposition Nasser Assar à la galerie du Triangle, Paris, 1972, préface de Claude. Esteban
«Nasser Assar»,
Catalogue de l'exposition à la galerie de l'Ancien Courrier, Montpellier, 1975, préface de Patrick Waldberg
«Nasser Assar»,
par Yves Bonnefoy, préface de l'exposition à la galerie de Bellechasse,Paris, 1975
<<Assar»,
par John Jackson, préface de l'exposition à la galerie de la Différence, Bruxelles, 1978
Texte de Bernard Noël pour l'exposition Nasser Assar à la Touriale, Marseille, 1978
«Icônes»,
textes de Roger Munier pour l'exposition Nasser Assar à la galerie de Bellechasse, Paris, 1979
«Le haut message des forêts»,
catalogue de l'exposition à la galerie Georges Fall, Paris, 1984, préface de Claude Esteban, repris dans «Traces, figures, traversées. Essais sur la peinture contemporaine», Editions Galilée, 1985
«Des arbres de rencontre»,
Catalogue de l'exposition Nasser Assar à la galerie Georges Fall, Paris, 1986, préface d'Alain Madeleine Perdrillat
«Caravanes n° 2»
Revue annuelle de littérature dirigée par André Velter, texte de Jean-Pierre Sicre avec huit paysages de Nasser Assar, Editions Phébus, Paris, 1990
«Nasser Assar»,
Yves Bonnefoy, Revue «Nu(e)>>, n° 13, Mars 2001, texte d'Yves Bonnefoy, repris chez Rémy Maure Editeur, Patis, 2002, avec huit lithographies de Nasser Assar
MUSEES ET COLLECTIONS PUBLIQUES
Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris Ministère de la Culture, Paris
Organisation des Nations-Unies, New-York UNESCO, Paris
Mahan (mercredi, 29 mars 2017 23:21)
Hello
I'm interested in buying this painting. but I can't See English details.
https://www.agnesthiebault.com/abstrait-et-ou-contemporain/assar-nasser/
Regards
Mahan Daniels