Oscar DOMINGUEZ 1905-1957

Oscar DOMINGUEZ

Décalcomanie et gouache sur papier , circa 1937.

Cachet de la vente Rheims au dos Pliure au centre 

Oeuvre similaire reproduite dans le catalogue raisonné  Oscar Dominguez,

Provenance : Atelier et collection Oscar Dominguez

La Comisión Consultiva de Expertos y en Defensa de la Obra de Óscar 

Domínguez (CEDOOC) a confirmé l’authenticité de cette œuvre

 

Personnalité truculente et fertile en trouvailles, il inventa en 1935 la « décalcomanie sans objet pré-conçu » qui renouvela les recherches du surréalisme dans le domaine de l'automatisme pur. L’image qui en résulte permet à l’artiste de libérer son imagination en interprétant à sa guise les formes obtenues. Max Ernst utilisera cette technique avec de la peinture à l’huile.

 

Ses premières oeuvres surréalistes datent de 1932.

Il est, en 1934, intégré au groupe parisien dans lequel il introduit, selon André Breton, « le sifflement ardent et parfumé des îles Canaries. » 

L'année suivante, il est à l'origine de l'organisation d'une réunion des surréalistes dans son île, Tenerife,  que découvrent à cette occasion Breton et ses amis. 

 

Provocateur, il avait présenté  des oeuvres en décembre 1945, lors de la grande exposition « Surréalisme » de Bruxelles

Celui que ses amis surréalistes appelaient le « dragonnier des Canaries » fit, pendant quelques mois, en 1934, de Ténérife l'un des lieux d'agitation intellectuelle de l'époque.

Cet aspect expérimentateur de sa personnalité traduit une imagination luxuriante, et l'on n'a pas encore inventorié toutes les trouvailles dont Oscar Domínguez fera bénéficier le mouvement pendant quelques années (1934-1940).

Quatre ans plus tôt, en 1936, Oscar Dominguez avait mis au point le procédé qui était destiné à faire florès parmi les surréalistes, Il invente alors la technique de la « décalcomanie sans objet » (ignorant probablement le procédé analogue des « taches d'encre écrasées » que pratiquait Victor Hugo), procédé qualifié par André Breton de “décalcomanie sans objet préconçu” ou encore de “décalcomanie du désir”.

Il esquisse un procédé de sculpture « lithochronique » enveloppant les différentes positions d'un objet en mouvement ou de deux objets mis en présence et crée quelques-uns des objets surréalistes les plus remarquables (Jamais, phonographe dont le pavillon devient une jupe et le bras un vrai bras féminin excluant toute aiguille).

Sa propre peinture tantôt entraîne cruches et boîtes à sardines dans un monde purement lyrique (Los Porrones, 1935, coll. part., Paris), tantôt devient tourbillonnaire et proche de l'abstraction, en 1939-1940 (Nostalgie de l'espace, Museum of Modern Art, New York).

 

Domínguez participe jusqu'en 1940 aux expositions du groupe. en 1938, il expose lors de l'Exposition internationale du surréalisme 

 

Passé cette date, Domínguez commet l'erreur de pasticher de trop près et trop souvent deux peintres qu'il admire, Picasso et Chirico. En 1947, il publie un long et étrange poème, Les Deux qui se croisent.

Vers 1953, il revient comme par jeu à une peinture quasi automatique dont certains résultats sont éblouissants, mais qui le laisse probablement lui-même en état de désarroi.

Son brusque suicide est l'aboutissement d'une inadaptation croissante, rançon probable de la fièvre créatrice qu'il avait connue dans sa jeunesse. Il n'en reste pas moins que dans son œuvre considérée globalement règne une liberté d'allure fort appréciable et que s'exprime une sensibilité vraie pour qui le dilemme « figuration ou non-figuration », par exemple, ne se pose jamais.

 

 

His first surrealist works date from 1932. In 1934, he joined the Parisian group into which he introduced, according to André Breton, “the ardent and fragrant whistling of the Canary Islands. »

The following year, he was behind the organization of a meeting of surrealists on his island, Tenerife, which Breton and his friends discovered on this occasion.

Domínguez participated in the group's exhibitions until 1940. in 1938, he exhibited at the International Surrealism Exhibition

 

 

A colorful personality and fertile in discoveries, in 1935 he invented the “decal without a pre-conceived object” which renewed the search for surrealism in the field of pure automatism. The resulting image allows the artist to free his imagination by interpreting the resulting shapes as he wishes. Max Ernst will use this technique with oil paint.

Provocative, he presented works in December 1945, during the major “Surrealism” exhibition in Brussels

Biographie

Óscar Domínguez est un peintre surréaliste espagnol né le 6 janvier 1905 à Santa Cruz de Tenerife et mort le 31 décembre 1957 à Paris

Ses premières toiles surréalistes datent de 1932. Il est, en 1934, intégré au groupe parisien dans lequel il introduit, selon André Breton, « le sifflement ardent et parfumé des îles Canaries. » L'année suivante, il est à l'origine de l'organisation d'une réunion des surréalistes dans son île, que découvrent à cette occasion Breton et ses amis. Domínguez participe jusqu'en 1940 aux expositions du groupe. Ainsi en 1938, il expose lors de l'Exposition internationale du surréalisme un phonographe représentant des parties d'un corps féminin, acquis ensuite par Pablo Picasso. Il réalise la couverture du tirage de tête de l’Anthologie de l’humour noir d'André Breton.

Sous l'Occupation, il séjourne à Marseille, à la villa Air Bel et travaille au fameux Croque fruit. Il rejoint fin 1941 son ami le poète Robert Rius à Paris et participe aux activités du groupe la Main à plume, dont il est l'un des principaux illustrateurs. Pendant cette période, il réalise sa première exposition personnelle à la galerie Louis Carré (1943, préface de Paul Éluard) où il montre une œuvre marquée de plus en plus par l'influence de Picasso. Après la guerre, cette évolution picturale lui vaut d'être écarté par Breton.

Surnommé « le dragonnier des Canaries » par André Breton, « l'ours mal léché à la tête d'hidalgo gigantesque » par le photographe Brassaï, plus simplement « Putchie » par sa maîtresse la vicomtesse de Noailles, Domínguez, personnage extrême, mythique, peut se montrer violent.

Racontée par Irène Hamoir, son empoignade avec le peintre Esteban Francés en 1938 est restée célèbre dans l'histoire du surréalisme : retenu par Louis Scutenaire, Domínguez jette une bouteille au visage d'Esteban Francés, ceinturé par Victor Brauner : c'est ce dernier qui est atteint, ce qui lui fait perdre son œil gauche.

« La Nature, enfin morte, n'excite plus l'appétit. Elle s'ouvre grand comme une boîte de sardines de Domínguez, mais les sardines ne referont pas leur lit jusqu'à ce qu'il soit l'heure de dormir », écrit Benjamin Péret dans sa préface pour l'exposition surréaliste de 1937. La présence de la mort s'étend plus tard dans la peinture de Domínguez, notamment sous la forme de revolvers après la disparition de son ami Paul Éluard en 1952.

Provocateur, il avait présenté  des oeuvres en décembre 1945, lors de la grande exposition « Surréalisme » de Bruxelles

Óscar Domínguez se donne la mort en s'ouvrant les veines le 31 décembre 1957 dans son atelier de la rue Campagne-Première à Montparnasse.

Ainsi disparaît le dernier « peintre maudit » de Montparnasse.

 

 


Óscar Domínguez is a Spanish surrealist painter born January 6, 1905 in Santa Cruz de Tenerife and died December 31, 1957 in Paris

His first surrealist paintings date from 1932. In 1934, he joined the Parisian group into which he introduced, according to André Breton, “the ardent and fragrant whistle of the Canary Islands. » The following year, he was behind the organization of a meeting of surrealists on his island, which Breton and his friends discovered on this occasion. Domínguez participated in the group's exhibitions until 1940. Thus in 1938, he exhibited at the International Exhibition of Surrealism a phonograph representing parts of a female body, subsequently acquired by Pablo Picasso. He created the cover for the lead print of André Breton's Anthology of Black Humor.

During the Occupation, he stayed in Marseille, at the Villa Air Bel and worked at the famous Croque fruit. At the end of 1941 he joined his friend the poet Robert Rius in Paris and participated in the activities of the Main à plume group, of which he was one of the main illustrators. During this period, he had his first personal exhibition at the Louis Carré gallery (1943, preface by Paul Éluard) where he showed work increasingly marked by the influence of Picasso. After the war, this pictorial evolution caused him to be dismissed by Breton.

Nicknamed “the dragon tree of the Canaries” by André Breton, “the badly licked bear with the head of a gigantic hidalgo” by the photographer Brassaï, more simply “Putchie” by his mistress the Viscountess de Noailles, Domínguez, an extreme, mythical character, can be violent.

Told by Irène Hamoir, his fight with the painter Esteban Francés in 1938 has remained famous in the history of surrealism: held by Louis Scutenaire, Domínguez throws a bottle in the face of Esteban Francés, surrounded by Victor Brauner: it is the latter who is affected, which causes him to lose his left eye.

“Nature, finally dead, no longer excites the appetite. It opens wide like a can of Domínguez sardines, but the sardines will not make their beds again until it is time to sleep,” wrote Benjamin Péret in his preface to the 1937 surrealist exhibition. The presence of death extends later in Domínguez's painting, notably in the form of revolvers after the disappearance of his friend Paul Éluard in 1952.

Provocative, he presented works in December 1945, during the major “Surrealism” exhibition in Brussels.

Óscar Domínguez killed himself by slitting his veins on December 31, 1957 in his workshop on rue Campagne-Première in Montparnasse.

Thus the last “cursed painter” of Montparnasse disappears.

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