Artiste à l’œuvre inclassable et singulière, avec plus de 60 ans de carrière et pourtant presque inconnue, Yolande Fièvre a toujours refusé d’appartenir à une école ou de s’inscrire dans une idéologie, qu’elle considérait comme stérilisante. Revendiquant une certaine spontanéité face à l’intellectualisme des artistes académiques, elle s’est fait connaître par le collage-assemblage
Née en 1907, Yolande Fièvre grandit dans un environnement artistique avec une mère musicienne, un père homme de cirque connu pour son inventivité et un oncle peintre. Artiste douée et précoce, elle expose au Salon des Artistes Français de 1922 alors qu’elle n’a que 15 ans, mais en est rapidement exclue lorsque les organisateurs se rendent compte de son jeune âge. Elle fréquente par la suite les ateliers de peinture et de gravure de l’École des Beaux-Arts de Paris, non pas en tant qu’élève mais en auditeur libre, et devient elle-même professeur de peinture à l’École des Beaux-Arts d’Orléans jusqu’en juin 1940
Yolande Fièvre découvre l’automatisme des surréalistes au début des années 1930 et rencontre André Breton en 1951 : c’est une étape déterminante pour elle. Deux séries, sensiblement différentes tout en étant étroitement liées, voient alors le jour. Les Soies-Fictions, collages de soies extrêmement fines aux couleurs chatoyantes, qu’elle inclut dans des boîtes vitrées de sa fabrication. Puis, un peu plus tard, les Oniroscopes qui élargissent le champ d’investigation du collage par l’introduction de sables
« Apollinaire rêvait d’un tableau qui bouge. Fièvre est le premier peintre – le premier ancien-peintre – qui l’ait réalisé », déclarera Jean Paulhan.
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