KRALUPY (CZECHOSLOVAKIA) 1882 – GENEVA (SWITZERLAND) 1945
Georges Kars est né dans la région de Prague, où ses parents, d’origine allemande et négociants en grains, s’étaient établis. Enfant, il dessine sur ses cahiers de classe, fréquente à la sortie de l’école une galerie de tableaux tenue par un certain Lheman et ne manque jamais un Salon praguois. Il suit des cours de peinture chez un jeune peintre avant de partir pour Munich en 1899 où il étudie avec Franz von Stuck et se lie d’amitié avec Pascin et Paul Klee.
Entre 1905 et 1907, il passe par Prague puis s’installe à Madrid où il rencontre Juan Gris et s’imprègne de la peinture de Velázquez et de Goya. En 1908, après un séjour à Prague, Kars arrive à Paris, s’installe à Montmartre, fait la connaissance de Suzanne Valadon, Maurice Utrillo, et retrouve Pascin. Il fait la connaissance de Chagall, Apollinaire, Max Jacob, le critique d’art Maurice Raynal et le peintre grec Demetrios Galanis. Pendant la Première Guerre mondiale, il est en Belgique avec Pascin.
En 1923, il passe l’été à Ségalas, dans les Basses-Pyrénées, avec la famille de Suzanne Valadon. Au contact de Paris et du cubisme, ses formes se simplifient mais il reste profondément attaché au réalisme. Selon lui : « L’art ne réside pas dans une technique élaborée mais dans l’âme. » Peintre de figures, il pratique différentes techniques comme l’encre de Chine, l’aquarelle et le pastel. En 1933, Kars achète une maison à Tossa de Mar en Catalogne, où il passe trois années. De retour à Paris, il s’installe rue Caulaincourt. En 1939, il se réfugie à Lyon.
En 1942, il s’exile en Suisse chez sa soeur. En 1945, ne supportant pas l’effroyable tragédie qui touche son peuple, il se suicide, se jetant du cinquième étage de son hôtel. Son atelier est vendu aux enchères le 17 juin 1966 au palais Galliera. En 1983, une rétrospective de 120 oeuvres est présentée au musée d’Art moderne de Troyes.