cet admirateur de François Clouet et de Jean-Auguste-Dominique Ingres reçut également les conseils de Roger Bissière et de Paul Albert Laurens avant d'entrer à l'Art Students League of New York en 1931-1932
Entre 1945 et 1950, s'intéressant à la gravure, Claude Lepape produit des eaux-fortes et des pointes-sèches pour l'édition littéraire.
Son travail lithographique s'étend à la publicité, et il conçoit et réalise des illustrations de magazines et des affiches pour les marques Dop (1949, 1951), Monsavon (1950), lingerie Scandale (1950), cosmétiques Cutex et Féret Frères (1950), Fromageries Bel (1950), Martini (1953).
Il travaille ensuite pour le théâtre, réalisant des décors et des costumes pour des pièces de Georges Feydeau, André Roussin et Eugène Labiche.
D'un style hyperréaliste, mais aussi d'une inspiration symboliste tardive, qualifié « d'une virtuosité rare », « au dessin précis d'une acuité microscopique », c'est à partir de 1954 que Claude Lepape peint des « portraits par l'objet » où le modèle n'est plus représenté par son visage mais, en une sorte de « nature morte psychologique »,
« Ces assemblages d'objets minutieusement peints, confirme Jacques Busse, prennent souvent une connotation surréelle, dans la mesure où ils traduisent la compréhension intime que le peintre peut avoir des êtres et des objets »
« Claude Lepape a inventé une nouvelle sorte de nature morte : la nature morte psychologique, la nature morte vivante, l'objet devenant esprit. Il a introduit en peinture la verve, la malice et l'espièglerie. Tout en prêtant à ses objets la grâce de Boilly, il y ajoute l'attrait des rébus. Il a la distinction d'un petit maître et l'inattendu d'une boutade