Luis Martínez Richiez (1928–2005),
surnommé Luichy dans le milieu artistique, est un peintre et sculpteur né à San Pedro de Macorís, en République dominicaine.
Il entre en 1942 à l’École nationale des Beaux-Arts de Saint-Domingue, lors de sa première année d’existence, et devient professeur seulement trois ans plus tard. Il y étudie la sculpture avec Manolo Pascual, la peinture avec José Gausach et Celeste Woss y Gil. En 1946, il remporte le Prix de la Biennale nationale de Saint-Domingue.
Après un stage à l’École des Beaux-Arts de Buenos Aires en 1950, il s’installe à Paris en 1952 grâce à une bourse d’études. Il participe dès 1953 à sa première exposition internationale au Salon de l’Art libre, puis au Salon d’Automne(1953–54), au Salon des Réalités Nouvelles (1957), et au Salon Comparaison (1958).
En 1955, il est sélectionné pour la première Biennale de Paris, et en 1959, il devient le seul artiste dominicain à avoir remporté le Premier Prix de cet événement prestigieux. Il participe activement à la scène artistique parisienne, exposant notamment au Salon Mai, au Salon de la Jeune Sculpture (de 1963 à 1973), et au Petit Bronze.
Dans les années 1960, il expose en Europe, notamment à la Morton Gallery de Londres, à Amsterdam (chez Henddt), au Canada, et expose également en Scandinavie dans les années 1970. Il participe à de grandes expositions internationales organisées par Denys Chevalier (son ami et mentor), en Nouvelle-Zélande, Australie, Mexique et Venezuela.
Il remporte de nouveau le Premier Prix de la Biennale de Saint-Domingue en 1972 et 1974, et en 1969, ses œuvres intègrent les collections permanentes du Musée d’Art Moderne de Paris. L’État français acquiert certaines de ses sculptures.
De 1975 à 1978, il expose individuellement à Paris à plusieurs reprises et participe à la Première Triennale européenne de sculpture. En 1979, il retourne définitivement en République dominicaine, où une exposition lui est consacrée au Musée d’Art Moderne de Saint-Domingue. Entre 1981 et 1983, il y expose à nouveau, notamment à Altos de Chavón.
En 1988, il est invité à créer une œuvre pour le jardin de sculptures des Jeux olympiques de Séoul. Son travail sculptural repose sur des volumes, des formes architecturales spatiales, et s’inspire souvent de l’art des Taïnos, anciens habitants caribéens connus pour leurs sculptures en os, jade et céramique.
Jusqu’à la fin de sa vie, Luichy Martínez Richiez n’a cessé de créer et d’exposer. L’un de ses grands bonheurs fut le retour, tardif mais symbolique, de certaines de ses œuvres majeures réalisées à Paris dans les années 1960 et 1970.
En hommage à son œuvre et à sa carrière, l’Ambassade de France en République dominicaine a créé en 2012 le Prix Martínez-Richier, destiné à soutenir la création contemporaine.