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Du 22 mars au 29 juillet 2018, le National Museum of Modern and Contemporary Art de Séoul célèbre le centième anniversaire de la naissance d’une artiste majeure de Corée du Sud : Seundja Rhee (1918-2009)
Après des études au Japon, S. Rhee est contrainte par la guerre de Corée de quitter son pays et de se séparer de ses enfants pour s’établir en France, où elle restera cinquante ans. Elle s’inscrit à l’académie de la Grande Chaumière, fréquente le groupe de l’école de Paris et réalise ses premières toiles.
La première partie de l’exposition témoigne de cette période où, plongée dans la culture occidentale d’après-guerre, elle peint les paysages de son quotidien, tel Port d’Amsterdam (1956), qui n’est pas sans rappeler le style de Nicolas de Staël à la même époque.
La visite se prolonge dans un espace consacré à la décennie 1960-1970, qui marque son tournant vers l’abstraction ; S. Rhee recourt alors à des techniques aussi variées que la peinture à l’huile, la gravure sur bois, la mosaïque et la céramique.
Puis, progressivement, l’intelligente scénographie, structurée autour de cimaises à la fois droites et courbes, laisse apparaître le yin et le yang, symbole et élément philosophique central de l’œuvre de S. Rhee. Sur de grands formats, elle associe cosmos et spiritualité, et livre une poésie intime touchante (Yin Yang, May No1, 75, 1975). Les deux gammes chromatiques du rouge et du bleu s’affrontent puis s’unissent, comme une métaphore de la complémentarité des deux cultures chères à l’artiste.
De 1973 à la fin de sa vie, son œuvre explore la construction et déconstruction de la forme yin et yang. Celle-ci est même reprise pour le plan architectural de l’atelier que l’artiste fait bâtir à Tourrettes-sur-Loup, dans les Alpes-Maritimes, à la fin des années 1980.