Hans Sandreuter, né à Bâle , est un artiste peintre suisse du mouvement symboliste allemand de la fin du XIX eme siècle.
Après des études secondaires à Bâle, Hans Sandreuter entreprend en 1867 une formation en lithographie. Après avoir travaillé comme lithographe à Nuremberg et Vérone et avoir étudié pendant six mois auprès d’Achille Carrillo, il est de retour à Bâle en 1872. En 1873, il parfait sa formation dans une école d'art privée de Munich où il fait la connaissance d'Arnold Böcklin ;
Hans Sandreuter était le plus proche disciple de Böcklin.
il a été un créateur dans l'art décoratif monumental. Il a conçu des œuvres d'art graphique, vitraux et mobilier. Sandreuter était « aussi, tout en étant un compagnon engagé et critique, partisan de l’art nouveau de sa génération1 ». On peut encore voir quelques-unes des façades et des décorations murales qu’il a conçues, par exemple, la façade du Bärenzunft et les pièces murales du Schmiedezunft dans le vieux Bâle.
En 1897, il se rend à Florence pour recevoir la médaille « Arnold Böcklin » d’Arnold Böcklin lui même puis organise le 19 septembre 1897 une exposition Böcklin à la Kunsthalle de Bâle dont nous présentons l'affiche.
En 1899, atteint du diabète, il meurt deux ans plus tard à son domicile de Riehen « Zur Mohrhalde ».
Artiste majeur de la fin du XIXe siècle, le peintre suisse Arnold Böcklin (1827-1901) demeure mal connu en France
Redécouvert dans les années 1910-1920 par les peintres surréalistes - Giorgio de Chirico et Marx Ernst en particulier, puissamment inspirés par sa vision fantastique et iconoclaste de la mythologie. Ayant beaucoup voyagé, l'artiste a été profondément influencé par d'autres courants de l'histoire de la peinture européenne : Rubens par exemple, dont le souvenir habite les centauromachies et les grandes scènes de combat des dernières années. Böcklin a passé une grande partie de sa vie en Italie, où il a été très fortement marqué par l'art pompéïen et par la Renaissance italienne, dont il garde le souvenir dans les somptueux portraits et allégories peints dans les années 1870 à Munich. Il voyait dans l'antiquité méditerranéenne un âge d'or pour l'humanité vivant en harmonie avec la nature. Ses créatures mythologiques expriment la nostalgie de l'artiste et son profond scepticisme face à la civilisation moderne non sans affinité avec le symbolisme international des années 1890. Mais le style de Böcklin, parfaitement original, ne peut se comparer à aucun des grands symbolistes. En redécouvrant Böcklin, les surréalistes ont mis en exergue l'extraordinaire créativité du peintre, son invention iconographique, l'exploration érudite et iconoclaste de la mythologie qu'il pratiquait, l'érotisme et la morbidité hors normes de certaines oeuvres, le mélange des genres et des registres, tout ce qui relève pour nous aujourd'hui d'une étonnante modernité. Lors de son séjour à Naples, Böcklin s'était passionné pour les recherches de la station zoologique (centre de recherches sur les animaux marins); elles nourriront le bestiaire fantastique des créatures hybrides qui peuplent ses tableaux, plus particulièrement ses scènes de mer.
Son compatriote Félix Vallotton, rappelle dans le compte-rendu de l'exposition jubilaire de Bâle en 1897, pour la Revue Blanche, dont nous présentons, ci-dessous, l'affiche d'exposition, illustrée d'un centaure par Boecklin, combien pour Böcklin "peindre est une tâche d'élection", lui qui a été "tour à tour hanté de tous les rêves, de toutes les ambitions : ambitions de forme, de couleur et d'expression".